Quelle est l’influence de la hausse des prix sur la consommation alimentaire des francophones ?

Globalement, la moitié des francophones disent être très inquiets face à l’augmentation des coûts. Cette inquiétude se traduit par la volonté – ou la nécessité – de faire des économies dans différents domaines : à commencer par les voyages (61 % des sondés), la culture et les loisirs (60 %) et l’habillement (59 %). L’alimentation n’arrive qu’en septième position, mais est tout de même citée par 36 % des répondants et répondantes.

Ces conclusions sont tirées des récents des premiers travaux de l’Observatoire de la consommation alimentaire de l’Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité (Apaq-W). La présentation a eu lieu le jeudi 16 juin à la ferme La Petite Campagne à La Bruyère, en présence du Vice-Président de la Wallonie, Ministre wallon de l’Agriculture et de l’Économie, Willy BORSUS.

52 % de l’échantillon représentatif de 500 personnes interrogées en avril disent en fait avoir déjà adapté leurs habitudes : soit en achetant des produits en réduction, en n’achetant que l’essentiel, en achetant moins, en n’achetant pas de produits coûteux ou en se concentrant sur les marques distributeurs.

Elles sont à peu près la même proportion à penser que les prix vont continuer leur hausse. Dans ce contexte, les critères auxquels les consommateurs accorderont le plus d’importance sont : les promotions et les réductions, les prix et le choix du point de vente, tandis que le caractère bio de l’aliment aura moins d’impact sur le choix, selon l’étude. Globalement, les francophones mettent la priorité sur les comportements permettant de renforcer leur pouvoir d’achat, parfois au détriment de comportements tournés vers l’écologie et la préservation de l’environnement, note-t-on.

En effet, l’Observatoire s’est également intéressé aux engagements que les consommateurs estiment prioritaires pour le secteur alimentaire. Si la limitation du gaspillage et la consommation de produits de saison arrivent en tête, la lutte contre le réchauffement climatique, le soutien au développement de la biodiversité ou encore l’assurance d’une rémunération juste des producteurs ne sont à prioriser que pour moins de 30 % des répondants.

L’Observatoire de la consommation alimentaire de l’Apaq-W, pour aider la prise de décisions économiques et politiques

L’Observatoire de la consommation alimentaire en Wallonie constitue un nouvel outil de l’Apaq-W, mis en place par le Gouvernement dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, en date du 29/10/21. Cet outil répond à un impératif : celui d’apporter une aide à la décision à deux niveaux : économique et politique. Les secteurs de production de l’agriculture et le secteur agroalimentaire ont, en effet, besoin d’apprécier leur correspondance aux évolutions de la consommation et aux attentes des consommateurs. La distribution, quant à elle, doit pouvoir apprécier les implications d’un engagement accru en faveur des produits locaux dans les linéaires. Les décideurs politiques, enfin, doivent pouvoir développer des orientations en connaissance de cause et disposer d’une connaissance fine des marchés, dès lors qu’ils leur incombent d’aller à la rencontre des objectifs de l’Union européenne, par exemple dans le cadre de la stratégie “Farm to fork” ou “De la ferme à la fourchette”. Aucune évolution, aucun développement de filière, aucun changement de paradigme, quelle qu’en soit l’ampleur, ne peuvent avoir lieu s’ils restent étrangers au principe d’économicité.

Expert et référent en tendances de conso alimentaire…

En pratique, en assumant cette responsabilité d’expert et référent en tendances de consommation alimentaire et de structure d’accompagnement pour les entreprises agricoles et agroalimentaires, l’Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité’ (Apaq-W) poursuit les objectifs suivants.

  • Aider à l’élaboration de plans stratégiques de développement de l’agriculture wallonne et de ses différentes filières en cohérence avec les attentes des consommateurs ;
  • Conseiller/informer les entreprises et les structures wallonnes des différentes filières agroalimentaires sur les évolutions et perspectives du marché ou encore sur les perceptions et attentes des consommateurs ;
  • Aider au développement des concepts de labélisation pour permettre aux consommateurs une identification claire et rapide ;
  • Positionner les campagnes de communication de façon adéquate face à la perception des consommateurs, à leurs attentes, à leur besoin ou manque d’information.
  • Renforcer son ancrage dans la culture de l’évaluation continue et itérative.

… basé sur la conjugaison des données

Méthodologiquement, l’Apaq-W conjuguera les données de consommation issues du panel GfK et les études de marchés réalisées auprès d’échantillons représentatifs, en plus d’autres données (celles de StatBel, par exemple) et études publiées. Outre l’actualisation annuelle des chiffres relatifs à l’alimentation fournis par GfK et des études de marchés consacrées à chaque secteur de l’alimentation entreprises tous les deux ans, des études seront dédiées à des thématiques soulevées par l’actualité.

Source: Apaq-W & Sudinfo

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