
Boucher-charcutier depuis des décennies à La Roche-en-Ardenne, Philippe Bouillon devient président de deux associations faisant la promotion de l’appellation « Ardenne ». Il revient sur la difficulté du secteur à trouver des professionnels qualifiés.

Philippe Bouillon, vous venez d’être élu président des producteurs de Jambon et Saucisson d’Ardenne IGP et de l’Association pour l’Usage et la Défense de l’Appellation Jambon d’Ardenne. Quel est votre sentiment ?
C’est d’abord une reconnaissance pour l’ensemble de mon engagement depuis des années pour défendre ces produits d’appellation protégée. C’est aussi une mission qui m’est conférée à laquelle je souhaite répondre. Les enjeux sont nombreux !
Quel est le premier à vos yeux ?
En 1970, nous comptions près de 10.000 bouchers en Belgique. Aujourd’hui, nous sommes 2.800 tout au plus. En province de Luxembourg, il n’y a plus qu’une septantaine de bouchers-charcutiers.
Quel est votre plan ?
Depuis vingt ans, nous n’avions plus en Wallonie de cursus technique en boucherie-charcuterie. Il n’y avait que des formations professionnelles et en alternance qui ne sont pas suffisantes. C’était le nivellement par le bas. Depuis 2019, nous sommes parvenus à rouvrir une section à l’ITCA à Namur.
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