
La crise sanitaire va-t-elle durablement modifier nos habitudes de consommation alimentaire ? En tout cas, force est de constater que, cinq mois et demi après l’arrivée percutante du Covid-19 dans notre quotidien, nous achetons encore et toujours plus de nourriture dans les magasins et y consacrons une part plus élevée de notre pouvoir d’achat comparativement à la même période de l’an dernier.
C’est ce que prouvent les derniers chiffres en date de GfK. Le bureau d’étude de marché révèle que, de début janvier à fin juillet, « les dépenses des ménages pour des produits de grande consommation ont augmenté de 13 % ». La croissance se concentre assez logiquement sur avril à juin. Elle était alors de 20 %. Puis, elle est descendue à 13 % en juillet, « un taux qui reste élevé malgré la réouverture de l’horeca », pointe Marc Mondus, consultant chez GfK. Une tendance que confirment les trois principales enseignes de la grande distribution (Corluyt Group, Carrefour et Delhaize).
Toutes les catégories de produits alimentaires affichent une croissance. Mais celle-ci est singulièrement marquée pour le frais et surtout les fruits, les légumes et la viande. L’ensemble de la catégorie a augmenté de 10 % en volume et de 15 % en valeur.
Moins de sorties pour travailler, pour se cultiver et pour entretenir des contacts sociaux, cela conduit, toujours aujourd’hui, à un gain de temps à domicile, des heures que de nombreux consommateurs ont mis à profit pour mieux manger en cuisinant à la maison. Cela se reflète dans les achats d’aliments frais mais aussi de produits d’épicerie consacrés à la préparation de repas (sauces, pâtes, épices) qui bénéficient « de taux de croissance proches des 20 % », souligne GfK. « Les consommateurs se sont remis aux fourneaux », confirme Nathalie Roisin, porte-parole de Colruyt Group.
Source: Le Soir
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