
8.000 kilomètres. Voici la distance qui sépare les Domino’s Pizzas de France et la provenance de ses poulets: le Brésil. Filmés en caméra cachée, des employés français ont révélé l’origine de la volaille utilisée pour confectionner les pizzas de la chaîne.

Selon une vidéo dévoilée par L214, les emballages des chambres froides d’un autre point de vente confirment la provenance des produits. “Domino’s s’approvisionne auprès de l’entreprise Seara, qui est une filiale du groupe JBS qui participe activement à la déforestation au Brésil”, explique l’enquête.
Souveraineté alimentaire
Indéniablement, aller chercher son poulet de l’autre côté du globe a des conséquences écologiques désastreuses. Pour L214, “la crise du coronavirus a remis au centre du débat les questions de souveraineté alimentaire, de nombreuses enseignes réorientant leurs approvisionnements vers des produits nationaux ou européens. Cette enquête pose également la question de la responsabilité environnementale de Domino’s Pizza par rapport aux conséquences écologiques du transport de viande depuis le Brésil.
En plus d’une empreinte écologique discutable, L214 peste surtout contre les conditions de vie des poulets. Dans la vidéo, on voit la volaille entassée dans des hangars à perte de vue
Gaia
Ce n’est pas la première fois que Domino’s est sollicité à propos de la question du bien être animal. En Belgique, Gaia avait déjà demandé à l’enseigne de bannir les pratiques d’élevage et d’abattage des animaux en adoptant l’European Chicken Commitment. L’ECC est un pacte qui engage ses signataires (comme Carrefour, Casinon, Flunch et même KFC) à acheter du poulet selon certains standards d’élevage et abattage. Juste avant le confinement, Gaia avait d’ailleurs interpellé le groupe sur Facebook: “Domino’s Pizza n’a toujours pas pris d’engagement ferme à cesser complètement de s’approvisionner en viande de poulets issus des pires conditions d’élevage et d’abattage. En élevage intensif, les poulets sont enfermés à vie. Manque de lumière, d’air pur, de perchoirs… Ce n’est plus une vie, c’est un supplice.”
Source: La Libre
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