
Farmery, à Frameries. C’est un projet très ambitieux que couvent Didier Donfut et Dany Derval. Eclosion prévue en novembre prochain, pour que le public ait le temps de découvrir ce nouveau temple de la bonne bouffe avant de composer le menu de ses réveillons. Car le Farmery Store sera un marché couvert, oui, mais aussi beaucoup plus qu’un marché couvert !
Didier Donfut et Dany Derval occuperont avant l’hiver, sous l’enseigne Farmery Store, les 760m² de l’Epicentre (le centre commercial aux Quatre Pavés de Frameries) qui attendaient encore preneur. On ne présente plus le premier ; le second, le Binchois Dany Derval, est connu dans l’univers de la gastronomie. Sa société Paris Brussels Gastronomy est spécialisée dans la fourniture aux restaurants de denrées haut de gamme.
La tartine de l’écolier
Leur projet, constitué sous la forme d’une triple coopérative, réunira sous le même toit tous les plaisirs de la table. Ses mots d’ordre : circuit court, priorité aux agriculteurs wallons et haute qualité. Ce qui n’est pas synonyme de prix fous : « Chez nous, la vedette, c’est le produit. On ne va pas faire un Rob (NDLR : luxueux magasin alimentaire bruxellois) à Frameries ! On veut aussi faire du jambon pour la tartine de l’écolier », dit Dany Derval.
Dans le vaste local de l’Epicentre, le gros oeuvre est terminé ; l’ameublement suivra : présentoirs, frigos mais aussi matériel de cuisine. En effet, les aliments seront non seulement vendus sur place, bruts, mais aussi cuisinés. La coopérative-atelier permettra en effet aux producteurs-coopérateurs d’écouler leurs produits frais, en vrac, ou bien cuisinés sur place. « Par exemple », illustre Dany Derval, « si un poulet n’est pas vendu au bout de deux jours, on le cuisine en waterzooï dans notre atelier et on le vend en bocaux de conserve. »
Le marché couvert de fruits, légumes …
Le marché couvert de fruits, légumes et autres bons produits de la terre reste toutefois au coeur du concept Farmery Store, dont la mission première (« l’idéal commun » que se doit de respecter une société coopérative) est la recherche et la promotion de producteurs agricoles de qualité. Mais on ne demandera pas aux producteurs (souvent trop accaparés déjà par la vente à la ferme en plus de la production) de se mettre derrière le comptoir. « Le schéma : je viens vendre mes oignons au marché et si à midi j’ai tout vendu, tant pis, plus d’oignons… Non ! Nous proposons aux agriculteurs une nouvelle manière d’écouler leurs produits, qui leur donne la possibilité de quitter, en partie du moins, le circuit de la grande distribution. Cela veut dire que la responsabilité de la vente, c’est nous », explique Didier Donfut.
Convaincre les agriculteurs de la région de participer fait partie du défi, non pas à cause du coût (1.000 € la part de coopérateur, ce n’est pas la mer à boire) mais parce que le concept est neuf. Certains sont déjà prêts à le découvrir. Ainsi, un cultivateur de Genly consacrera même trois hectares à la production spécialement pour Farmery Store.
De tout !
Pas question pour les deux associés de faire du « tout bio ». Ni du « tout local », plaide Dany Derval : « Circuit court veut dire : peu d’intermédiaires voire un seul. On y gagne du temps, et donc de la fraîcheur, et de l’argent. »
Pour proposer un assortiment complet à la clientèle, il serait d’ailleurs impossible de s’en tenir à la production locale. Dany Derval a son réseau de fournisseurs en France : ils alimenteront aussi les rayons du Farmery Store, qui veut pouvoir proposer de tout.
Boucherie, poissonnerie…
Il y aura une boucherie (un boucher a déjà été embauché, une second est recherché), une poissonnerie…
Didier Donfut et Dany Derval ont aussi pensé aux commandes par internet (point d’enlèvement à la maternité commerciale). Ils espèrent ouvrir leur Farmery Store en novembre, avec une équipe d’une douzaine de personnes.
Source: Sudinfo
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