
La ferme Coppez à Rongy possède un élevage de bœufs Black Angus, une race encore assez méconnue des agriculteurs du coin. Aline Coppez et son compagnon Paul Goossens ont reçu des élèves en technique et gestion agricole pour leur faire découvrir les avantages de cette race.
La ferme Coppez, à Rongy, a débuté l’élevage de bœufs Black Angus il y a un peu plus d’un an. 13 élèves de la Haute école Condorcet d’Ath, section agronomie, sont venus visiter l’exploitation agricole et plus particulièrement son troupeau de Black Angus, une race peu présente dans nos contrées et qui est encore assez méconnue des jeunes éleveurs. « Il y a très peu d’éleveurs en Wallonie car si je ne me trompe pas, nous sommes 13 à posséder un élevage d’Angus », explique Aline Coppez, qui a repris la ferme familiale il y a quelques années.
En janvier 2018, elle a décidé de se lancer dans l’élevage de la race Black Angus. En tout, elle possède 30 Angus et une dizaine de veaux. « J’ai pris cette décision suite à ma situation professionnelle qui a changé. Je me suis retrouvée seule sur l’exploitation et j’élevais alors des vaches laitières et des Blanc Bleu Belge mais je ne m’en sortais plus ».
C’est alors que l’agricultrice rongycienne a découvert une alternative aux élevages traditionnels. « En se renseignant pour voir ce qui était possible pour diversifier mes activités, mon compagnon Paul a découvert un fermier du côté d’Arlon qui possède 300 Angus. J’ai été séduite par cette race. J’ai eu un coup de cœur par rapport à la facilité de l’élevage et la docilité de la race ».
2 ans pour être rentable
La ferme Coppez n’a pas encore abandonné les autres élevages. « Il faut au moins deux ans pour qu’un élevage soit productif donc pour l’instant, le troupeau d’Angus n’est pas encore en pleine exploitation et je garde donc le troupeau de BBB. Mon but est d’arriver à la fin des BBB et faire de l’Angus en circuit court. J’essaie de promouvoir ma viande via des événements comme la fête de la pomme où ma viande sera proposée lors du repas ».
De nombreux avantages
L’agricultrice a présenté de nombreux avantages de la race Angus. « C’est une race très rustique qui peut vivre en extérieur toute l’année. Ce sont des animaux assez autonomes. C’est aussi un élevage très naturel, qui ne demande pas beaucoup de soins. Les vaches naissent génétiquement sans corne et il ne faut donc pas s’en occuper. Pour le vêlage, ça ne demande pas d’intervention humaine, les veaux naissent seuls ».
La viande de l’Angus est d’une grande qualité. « C’est une bête nourrie uniquement à l’herbe donc on a une viande plus rouge et un goût plus épicé. C’est cela qui intéresse les restaurateurs ».
Une solution pour l’avenir
Pour Aline Coppez, cet élevage peut être une solution pour les éleveurs en difficulté. « Je pense que ça peut être un avenir ou une solution pour les éleveurs qui ont des difficultés à s’en sortir financièrement. Il faut valoriser la viande et faire comprendre qu’elle se vend plus cher que le BBB car elle est de qualité supérieure. Et surtout avoir un peu de patience pour que ça devienne rentable ».
Depuis que l’agricultrice possède cet élevage, elle a repris goût à son métier. « Je cherchais à retrouver le goût de l’élevage. Avant, je courrais dans tous les sens et je perdais goût au métier. Je ne sortais plus et mettais ma vie de côté. Depuis que j’ai cet élevage, j’ai retrouvé goût à ma passion. Il faut oser sauter le pas et se lancer! Ça en vaut la peine et je n’ai aucun regret ».
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