
Les défis centraux de notre époque sont la durabilité dans l’utilisation des ressources et la mise en œuvre de procédés plus performants en matière énergétique tout au long de la chaîne de valeur. C’est aussi valable pour l’industrie bouchère. La technique intelligente de pilotage et d’automation ainsi que des entraînements, compresseurs, aérateurs et pompes économes comptent parmi les solutions classiques visant à accroître la performance en matière d’énergie et de ressources.
L’IFFA ouvrira ses portes du 4 au 9 mai 2019 à Francfort-sur-le-Main. Les leaders internationaux y présentent leurs toutes dernières technologies et informent sur les principales tendances et évolutions de l’industrie de préparation de la viande. Les défis centraux sont la durabilité dans l’utilisation des ressources et la mise en œuvre de procédés plus performants tout au long de la chaîne de valeur. Les exemples de bonnes pratiques présentés au salon offrent aux visiteurs professionnels des suggestions et outils de décision précieux.
Eviter les pertes de froid
Une chaîne du froid ininterrompue et performante tout au long de la chaîne de valeur est la condition prioritaire de la sécurité alimentaire dans l’industrie bouchère. Refroidissement, congélation et surgélation sont ici les procédés les plus importants pour prévenir l’altération de produits facilement périssables comme la viande et la charcuterie. Qu’il s’agisse de chambres de refroidissement rapide, de chambres froides ou d’entrepôts pour surgelés, de tunnels de refroidissement, de congélateurs à spirales, à plaques ou à transporteur hélicoïdal, les exigences envers les installations frigorifiques modernes ne cessent d’augmenter. Toutefois, la production de froid est l’un des processus les plus coûteux en énergie. Selon des estimations officielles, les installations frigorifiques sont les plus gros consommateurs d’électricité de l’industrie bouchère (environ 30 pour cent de la consommation totale de courant). Mais souvent, les installations frigorifiques ne sont pas parfaitement adaptées aux besoins réels, ce qui entraîne des taux d’efficacité trop faibles et donc des frais d’énergie excessifs. Remettre en état les installations frigorifiques existantes et les adapter aux besoins actuels dans le cadre d’un réaménagement (remise à neuf de l’ancien) est une méthode avantageuse quant au prix et judicieuse sur le plan écologique pour accroître la performance. Par exemple, par la remise en état des compresseurs, l’amélioration des condenseurs ou l’ajout d’un récupérateur de chaleur.
La technique du froid à l’IFFA, Source: Messe Frankfurt, Sandra Gätke
Utiliser plusieurs fois la chaleur
En plus de la production de froid, la fourniture de chaleur est un processus de préparation de la viande coûteux et gros consommateur d’énergie, entre autres pour étuver, cuire, échauder ou pasteurizer celle-ci. Ici, on peut récupérer une grande partie de la chaleur de l’air usé, de la vapeur et de l’eau par l’intermédiaire d’échangeurs thermiques, on peut la stocker temporairement dans des accumulateurs de chaleur avant de l’utiliser pour réchauffer l’eau de lavage ou l’air ambiant. D’autres sources de récupération de chaleur sont les stations de compression, les compresseurs et les gros moteurs ainsi que les eaux utilisées pour les processus de nettoyage des machines et installations.
Nettoyer l’air usé de façon efficace et économique
Le remplacement de processus et technologies consommant beaucoup d’énergie par des procédés, machines et installations plus économiques est une condition fondamentale pour atteindre les objectifs convenus internationalement en matière de climat et d’environnement. La purification de l’air usé constitue un premier pas dans l’industrie bouchère. Encore très répandue, la postcombustion thermique ou catalytique des flux d’air sortant des installations destinées à fumer, rôtir, frire ou griller consomme beaucoup d’énergie, est coûteuse et pollue l’environnement. Par contre, la modernisation, avec équipement en électrofiltres plus efficaces en matière énergétique, permet d’économiser jusqu’à 80 pour cent des frais d’énergie par rapport à une installation comparable à postcombustion thermique, le tout assurant en même temps une nette réduction de l’émission de dioxyde de carbone. En fonction de l’exigence envers les installations de purification de l’air usé, d’autres modules peuvent venir s’y ajouter, par exemple un refroidissement de l’air usé doté d’un récupérateur de chaleur réchauffant l’eau industrielle, un épurateur des effluents gazeux, des installations d’éclairage aux ultraviolets ainsi que des filtres biologiques et à charbon actif. A condition d’être parfaitement coordonnés, ces différents modules permettent une épuration des flux d’air sortant hautement efficace et respectueuse de l’environnement, utilisant parcimonieusement les ressources, économisant l’énergie et donc moins coûteuse.
L’avenir de l’épuration
Les machines et installations conçues selon les principes du design hygiénique sont aujourd’hui la norme technique en vigueur et la condition pour la propreté, l’hygiène et la sécurité alimentaire dans tous les processus de l’industrie bouchère. Le design hygiénique offre moins de surfaces d’exposition aux adhérences d’aliments, à la saleté et aux germes microbiens et assure ainsi pour le nettoyage des économies de temps, d’eau et d’énergie ainsi que de détergents et de désinfectants. Ceci est surtout valable en association avec des procédés comme le nettoyage en place (NEP) qui réalise des cycles de nettoyage définis avec gestion optimisée du temps, mais n’utilise pas encore tous les potentiels possibles pour les processus de nettoyage. Cela est dû à la définition des procédures de nettoyage. Les robots de nettoyage intelligents offrent ici une toute nouvelle approche. Pilotés par caméra, ils adaptent en permanence individuellement le processus de nettoyage au niveau de salissure constaté sur place. Leurs buses peuvent être pilotées et dirigées individuellement sur l’objectif ciblé. Le robot mobile adapte lui-même sa vitesse d’avance aux conditions données. En outre, son logiciel intelligent permet d’éviter les ombres de lavage, même sur des géométries complexes, ce qui assure des résultats de nettoyage nettement meilleurs que ceux pouvant être obtenus jusqu’à présent par les méthodes habituelles. Les chiffres approximatifs sont les suivants: débit volumétrique inférieur d’environ 50 pour cent et performance en matière de ressources supérieure de 20 pour cent, c’est-à-dire une baisse de la consommation d’eau de 20 pour cent.
Gestion de l’énergie et des ressources
Les aspects cités ci-dessus ne sont qu’une partie des mesures possibles pour améliorer la performance en matière d’énergie et de ressources. Une technologie intelligente des capteurs, des logiciels de pilotage et d’application ainsi que la mise en réseau des machines et installations, la surveillance de contrôle et la mise en œuvre des principes d’Industrie 4.0 offrent un potentiel supplémentaire pour économiser du temps, de la main d’œuvre et les ressources limitées.
Tout laisse présager que l’IFFA connaîtra un grand succès: plus d’un millier d’exposants – dont les leaders du marché – venus d’une cinquantaine de pays se présentent du 4 au 9 mai à Francfort-sur-le-Main. Sur une superficie d’exposition d’environ 120.000 m², les fabricants proposent les technologies innovantes, les tendances et les solutions prometteuses d’avenir pour toutes les étapes du processus de préparation de la viande: de la manufacture à la haute technologie.
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