
- Elevage, transport et émission des gaz à effet de serres : des méthodes de calcul bien différentes
- Non, il ne faut pas 15 000 litres d’eau pour produire un steak de viande
- Oui la viande pollue, mais on en mange moins que des produits végétaux
- Les prairies, véritables puits de carbone, sont bénéfiques à l’environnement
- L’élevage wallon inscrit dans la durabilité
- La disparition de l’élevage pourrait conduire à la désertification de certains écosystèmes
- Élevage, emplois, traditions et société
- Des gestes citoyens au quotidien contribuent au développement durable.
Le modèle des analyses de cycle de vie
La FAO a publié en 2006 un rapport qui attribuait à l’élevage l’émission de 18 % de GES à l’échelle de la planète. Ce chiffre a été comparé aux 14,5 % attribués au secteur du transport par le GIEC. Mais la méthodologie utilisée pour ces calculs n’a pas été la même et une comparaison de ces deux chiffres n’est pas justifiée. En réalité, le calcul pour l’élevage se base sur le modèle des analyses de cycle de vie (ACV), qui inclut diverses dimensions du secteur, depuis l’utilisation des terres pour la production d’aliments du bétail jusqu’au transport des produits de l’élevage au point de vente. À côté de cela, le chiffre sur lequel on s’est basé pour les émissions du secteur du transport ne prend en compte que les émissions de GES des véhicules en circulation. Les GES liés à la fabrication des véhicules et à l’extraction, raffinage et transport du pétrole n’entrent pas dans le calcul, alors que ces données compteraient dans une ACV et augmenteraient la part des émissions de GES pour le secteur du transport.Dans la fin des années 1980, les premières études sur l’empreinte eau de la viande bovine sont apparues.
L’eau de pluie,
On estimait à ce moment que plus de 200 000 L d’eau étaient nécessaires pour produire 1 kg de viande. Ces premières estimations mélangeaient trois différents « types d’eau » : l’eau « verte » (eau de pluie), l’eau « bleu » (eau douce des lacs et rivières) et l’eau « grise » (eau polluée par les processus de production). En ce qui concerne le bœuf, les données disponibles actuellement indiquent une empreinte totale d’environ 15 400 L/kg, dont 94 % d’eau verte, 4 % d’eau bleue et 2 % d’eau grise. Cela signifie que la plupart de l’eau attribuée à la production de viande représente en fait l’eau de pluie, qui tomberait avec ou sans la présence du bétail. Une nouvelle méthode, appelée le calcul de l’empreinte consommative, tient compte de la disponibilité d’eau dans une certaine zone et mesure l’impact d’une activité de manière plus précise. À titre d’information, l’empreinte consommative de la viande bovine serait de 50 L/kg en Wallonie. (rp)
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