Déguster une entrecôte dorée en Belgique, c’est possible

Si vous voulez frimer sur les réseaux sociaux, sachez que vous n’êtes pas obligé de vous rendre à Dubaï pour déguster une entrecôte dorée. Un restaurant de Hasselt la propose également dans son menu, pour nettement moins cher.

Début janvier, Franck Ribéry a fait sensation en s’affichant sur les réseaux sociaux en train de déguster une entrecôte recouverte d’or, estimée à 300 ou 1.200 euros selon les sources. L’ancien international français dînait avec des amis dans le restaurant le plus hypé de Dubaï, Nusr-Et, qui appartient au célèbre boucher turc Nusret Gökçe ou “Salt Bae” pour les non initiés.

Les haters de “Kaiser Franck” et une bonne partie de l’opinion publique lui sont tombés dessus, dont la journaliste Audrey Pulvar. Le joueur du Bayern de Munich a modérément apprécié et a répondu par un flot d’insultes sur Twitter. Une publication au vitriol qui lui a valu une amende record de la part de son club, l’un des plus pointilleux au monde en ce qui concerne son image.

Au fait, ça goûte quoi l’or?


D’autres footeux, parmi lesquels Romelu Lukaku ou Lionel Messi, ont également succombé à l’entrecôte dorée de “Salt Bae.” L’or confère-t-il une saveur particulière à la viande? Pour le savoir, pas besoin de vous rendre à Dubaï puisqu’un restaurant belge propose depuis peu la fameuse entrecôte dorée à son menu.

Pirigam Ramis, 37 ans, est le chef du Butcher Grill & Bar, situé à Hasselt. À nos confrères de HLN, l’homme avoue ne pas être au courant de “l’entrecôte gate” de Ribéry et réfute donc tout opportunisme. “J’avais déjà l’idée -de servir des steaks dorés- depuis un certain temps”, explique-t-il.

Ramis propose à nos confrères d’opter pour un gros morceau de Black Aberdeen Angus qu’il grille ensuite à 300 degrés pendant quatre minutes. Après avoir laissé reposer la viande et ajouté du sel et du poivre, le spectacle peut commencer.

“Couvrir la chair d’or est un travail délicat”, souligne le chef qui a travaillé comme bijoutier pendant deux ans au Kirghizistan avant de venir dans notre pays.

Travail d’orfèvre


Ramis utilise ses doigts pour draper les fines feuilles d’or de 24 carats sur le morceau de viande. Une main ferme est primordiale: un faux mouvement et la feuille se déchire. “Certains utilisent des pinces, mais je veux les ‘sentir'”, dit-il. Cinq feuilles suffisent pour recouvrir complètement le steak. “C’est simplement une sensation visuelle, car la feuille d’or n’a pas de goût.”

Ramis demande 65 euros pour ce plat un peu spécial. Un prix “raisonnable et abordable”, estime-t-il. C’est en tout cas nettement moins cher que l’entrecôte de Salt Bae. Il faut compter environ 40 euros pour 25 feuilles de feuilles d’or de huit centimètres carré. Il s’agit d’or d’une épaisseur de 0,0001 millimètres généralement utilisé pour donner une apparence dorée à certains objets. En cuisine, on les utilise pour décorer des desserts et la liqueur Gold Strike doit son nom aux paillettes d’or qu’elle contient.

“C’est juste pour le show”


Le chocolatier brugeois Dominique Persoone a l’habitude de décorer ses friandises avec de l’or. “Soyons honnêtes: ça n’a aucun goût, c’est juste pour le plaisir et pour le show”, confie-t-il. “D’un autre côté, l’or aurait des propriétés anti-inflammatoires donc ça n’est pas mauvais pour la santé, au contraire.”

Pirigam Ramis connaîtra-t-il une ruée vers l’or grâce à ses entrecôtes? Difficile à dire pour l’instant. Ce qui est certain, c’est que vous pouvez vous prendre pour une star du foot le temps d’un repas, ce qui vaut peut-être bien 65 euros.

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