
Avec le nouveau standard Belbeef, le secteur de la viande bovine offre des garanties aux consommateurs par rapport au bien-être animal, à l’abattage avec étourdissement ainsi qu’à la durabilité et la traçabilité du produit.
Depuis Le 3 octobre 2018, quasi toute la viande bovine vendue dans les supermarchés du pays est issue d’animaux qui ont été étourdis avant d’être abattus, ont été bien nourris et traités et ont fait l’objet d’une traçabilité plus poussée. À l’exception de la viande bio, qui a sa filière propre, celle-ci doit en effet répondre au standard Belbeef, un socle de mesures commun à toute la filière (élevage, abattage, transformation, vente).
3700 éleveurs
À ce stade, pas moins de 3.700 éleveurs, 14 abattoirs, 23 grossistes et les principales enseignes de distribution du pays (Aldi y compris, mais sans Renmans) ont adhéré à ce socle commun censé soutenir la relance d’une filière bovine réalisant l’essentiel de ses ventes en Belgique.
Le hic, c’est que la consommation de viande bovine est particulièrement touchée par la désaffection du consommateur belge envers la viande. En dix ans, la consommation de boeuf a en effet baissé de 32% (de 6,4 à 4,4 kilos par personne par an), alors que la consommation globale de viande ne reculait que de 26%.
“Mais la baisse de la consommation ne pénalise pratiquement pas les produits de haute qualité. Avec ce nouveau cahier des charges, nous espérons donc pouvoir mieux répondre aux attentes du consommateur”, explique Patrick Schifflers, administrateur de la Fédération belge de la viande (Febev).
Pas de lien avec Veviba
Ce patron de la société de transformation de viande GHL, à Aubel, l’assure: le standard Belbeef, plus sévère que le prescrit légal, n’a pas de lien direct avec le scandale de l’abattoir Veviba.
“Il est en chantier depuis 2011. C’est un message fort du secteur: ce que le consommateur trouvera dans les supermarchés sera une viande qui répond non seulement aux exigences légales, mais aussi à des exigences supplémentaires ajoutées par le secteur”, dit-il.
Le cahier des charges de Belbeef, l’organisation interprofessionnelle composée des différents maillons de la chaîne de la viande bovine, a notamment prévu un renforcement du dispositif de contrôle de la traçabilité. A l’identification de chaque animal s’ajoutera un bilan matière, autrement dit un contrôle du poids de l’animal au sortir de chaque phase de la transformation.
Des mesures sont également prévues en matière d’alimentation des animaux, d’espace de vie, de transport vers les abattoirs (plus question d’entasser les bovins dans une benne) et d’abattage. Des caméras seront installées aux endroits stratégiques des abattoirs.
Le respect du standard Belbeef fera l’objet d’audits réguliers dans les élevages et les entreprises. En cas de non-conformité, l’Afsca sera prévenue de toute infraction ayant des conséquences sanitaires potentielles. Pour les autres, Belbeef prendra des mesures en interne.
“Cela pourra aller jusqu’à l’exclusion de l’organisation, avec toutes les conséquences économiques que cela peut impliquer pour l’entreprise visée”, précise Patrick Schifflers.
Source: L’echo
Soyez le premier à commenter